7 - L'EGLISE NOTRE-DAMEE
Fondée en 1164, l’Eglise Notre-Dame était à l’origine la chapelle d’une Maison Dieu (Maison Dieu Notre-Dame) qui recevait les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
LA VIE DE LA VIERGE ET AUTRES TRÉSORS
Sur le portail du XVIe siècle, vous pouvez apercevoir des traces de reliefs représentant la Vie de la Vierge.
Arrêtez-vous devant la statue de Jeanne d’Arc ! La pucelle d’Orléans aurait en effet passé une nuit à Tonnerre.
Ne ratez pas la chapelle dédiée à Saint Roch, en remerciement de la libération des Tonnerrois de la peste, au XVe siècle.
NOMBREUSES PÉRIPÉTIES
Les façades, qui présentent des traces du bombardement de la dernière guerre, avaient auparavant été brûlées par les Anglais en 1359, les Bourguignons en 1414, et dévorées par l’incendie qui frappa la ville de Tonnerre en 1556.
La reconstruction est de style gothique : chapiteaux à crochets, croisées d’ogives, clés de voûte...
La petite info en + pour être incollable : Notre-Dame est devenue paroisse en 1200, mais les moines de l’abbaye Saint-Michel veillèrent jalousement sur le monopole des inhumations jusqu’en 1777 !
7.1 - LES GEOLES DE TONNERRE
Nous sommes à Tonnerre dans les années 1930, près du palais de justice.
C’est ici que se trouve la prison de Tonnerre.
Les plans que nous voyons ont été faits par Gabriel Gervais (architecte de la ville de Tonnerre) ; ils ont été présentés à la mairie le 5 février 1951 et concernent la reconstruction de la prison à l'identique. On note que c'est un bâtiment en pierre de deux étages donnant sur la rue de la Varence.
Aujourd’hui, le bâtiment n’existe plus car il a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et le projet de reconstruction de 1951 n’a pas abouti.
Cependant nous disposons de plans faits à l’identique dans l’idée de la reconstruire. Ils nous permettent de nous représenter le bâtiment d’origine.
DES PLANS RÉVÉLATEURS
Ces plans sont séparés en trois feuilles correspondant au rez-de-chaussée, à l’étage et à la façade.
Les murs de la cour intérieure possédaient des voûtes, celles-ci montrent la modernité du bâtiment à cette époque.
L’édifice comportait de petites fenêtres ce qui veut dire qu’il y avait peu de luminosité.
Sur le toit se trouvaient des cheminées, ce qui prouve que la prison était un minimum chauffée, elle possédait de grands corridors donc cela signifie qu’elle était grande et accueillait beaucoup de détenus.
Il y avait un geôlier qui vivait dans la prison ainsi qu’un chemin de ronde démontrant que celle-ci était sécurisée.
AU REZ-DE-CHAUSSÉE
S’y trouvaient 6 cachots dont deux plus grands. Cela signifie que les détenus étaient soit privilégiés soit entassés.
Nous pouvons également y trouver deux ouvroirs où les prisonniers pouvaient voir leur famille.
La prison comportait deux cours dont une grande pour les hommes ainsi qu’une plus petite pour les femmes.
Elle était par conséquent mixte, même si plus d’hommes que de femmes y vivaient.
On trouvait un fumier où était entassée la paille sur laquelle dormaient les détenus, rendant leurs nuits inconfortables.
A L’ÉTAGE
L’étage possède deux greniers où sont stockés les vivres, 8 chambres dont 2 grandes ainsi que 3 cabanons. Nous pouvons supposer que ces derniers étaient réservés à l’administration pénitentiaire.
UNE ALIMENTATION MONOTONE
Les détenus mangeaient surtout des pommes de terre, denrée peu coûteuse et qui témoigne d’une alimentation peu variée.
15 JUIN 1940 - TONNERRE SOUS LES BOMBES
7.2 - 15 JUIN 1940 -TONNERRE SOUS LES BOMBES
2, RUE SAINT-MICHEL
(voir plan en cliquant sur l'icône)
Vous êtes ici, dans la rue Saint-Michel, sur le lieu où a été prise la photographie que vous pouvez observer sur votre mobile.
Tournez-vous en direction de l’église de sorte à avoir La Poste sur votre gauche, pour vous mettre à la place du photographe et ainsi voir l’évolution du lieu 79 ans après.
LA “DRÔLE DE GUERRE”
La France sort de la Blitzkrieg, qui est la drôle de guerre que subit la France de mai à juin 1940. La Blitzkrieg est une offensive rapide, dont le but est de démoraliser les civils qui soutiennent l’armée Française, par le biais de bombardements qui servent aussi l’avancée des troupes allemandes.
L’Etat est dirigé par le Maréchal Pétain, qui lance un appel à l’armistice le 17 juin 1940 ; le lendemain, le Générale De Gaulle lance un appel à la résistance en opposition à celui du 17 juin. Enfin, suite à l’appel du Maréchal Pétain, l’armistice est signé le 22 juin 1940. A cette époque la France est encore libre.
TONNERRE MARTYRISÉ EN QUELQUES MINUTES
Sur l’image, nous voyons les gravas des bâtiments détruits par le bombardement du 15 juin 1940. Il a eu lieu à 11h30. Durant 5 à 8 minutes une trentaine de bombes et d’engins incendiaires ont été largués : sur la rue Vaucorbe, la rue Saint-Michel et l’avenue Aristide Briand. Mais aussi sur de nombreuses infrastructures comme l’église Notre Dame et l’atelier F.A.M.A., créant ainsi de nombreux incendies.
DES TONNERROIS TRAUMATISÉS
En effet, nous voyons des marques noires sur les poutres des bâtiments dues à un incendie causé par les bombardements. On sait par ailleurs que celui-ci s’est facilement propagé dans Tonnerre, parce qu’une conduite d’eau a été coupée à la hauteur du canal par une bombe.
On voit aussi sur cette photographie les habitants qui sortent de chez eux pour constater les dégâts causés par les bombardements qui ont détruit de nombreuses habitations. On peut aussi supposer qu’ils reviennent chercher les cadavres de proches puisque ceux-ci sont enterrés directement dans un cimetière ou sont laissés sur place puis récupérés plus tard.
DES BOMBARDEMENTS AU-DELÀ DES CAMPS
Ce bombardement n’est pas le seul qu’a subi Tonnerre. En effet, il y en a eu un le 5 juin 1940 causé par les Allemands et un le 25 mai 1944 causé par les Américains pour libérer Tonnerre qui était donc sous la domination
allemande.

L'EGLISE QUI A CONNU PLUSIEURS MALHEURS
7.3 - L'EGLISE QUI A CONNU PLUSIEURS MALHEURS
L'ÉGLISE ET SON IDENTITÉ
L'Église Notre-Dame a été construite au XIe siècle, plus précisément en 1164 ; elle est de style gothique, style très présent dans l'architecture française jusqu'au XXe siècle. Elle est caractérisée par ses hautes grandes baies en forme d'arc brisés ou boutants, par ses vitraux. Pour finir, c'est un style qui est à la fois imposant et délicat.
DES BOMBES, DES INCENDIES…
Durant toutes ces années l'église a connu plusieurs reconstructions, suite à des incendies, comme celui déclenché par les Anglais en 1369. Deux autres incendies ont eu lieu : un a été causé par les Bourguignons en 1414, le duc de Bourgogne, Jean Sans Peur, est en guerre contre le roi de France, Charles VI puis un autre en 1556.
SES RENAISSANCES
Le document 1 que nous avons choisi est un projet de reconstruction de la coupe transversale de l'Église après la destruction que le monument a subi pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'église a été reconstruite rapidement, car dans cette période troublée, beaucoup de monuments ont été touchés et il fallait tous les reconstruire.
Pour pouvoir restaurer le portail et la façade de l'église, la mairie a demandé un devis pour les travaux. Ce dernier s'est élevé à 76 950 francs. Pour pouvoir l'accepter, la mairie devait s'assurer d'avoir assez d'argent.
Ils ont en tout récolté 63 950 francs, dont 51 900 donnés par le ministre de l'éducation, 4 000 francs du conseil général de l'Yonne, et 8 000 francs de la ville de Tonnerre. A l'addition, il manquait 13 000 francs pour pouvoir faire les travaux, la mairie a donc décidé de demander aux Tonnerrois une participation pour pouvoir réaliser les travaux. Pour cela, un appel aux Tonnerrois a été lancé dans le journal l'Yonne Républicaine. Il a été plutôt efficace. Ils ont réussi à réunir la somme de 76 950 francs.
Sources: Archives municipales de Tonnerre, sur l'église Notre-Dame (12M1/12M2) , Plans (10S81)
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